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    Pavillon de la Biennale d’architecture du Chili
Des volumes importants de rebuts de construction sont envoyés à la décharge, avec des coûts économiques et environnementaux évidents. D’autres sont recyclés aux frais de la collectivité. Par contraste, le recyclage de l’aluminium s’autofinance. L’aluminium est habituellement recyclable avec une consommation d’énergie pouvant être inférieure de 95 % à celle du procédé de première fusion. Comme presque tout l’aluminium utilisé dans les bâtiments est recyclé, l’énergie considérable investie dans la production d’aluminium de première fusion peut être réinvestie dans d’autres produits d’aluminium. Les rebuts ne sont pas nécessairement recyclés pour recréer le produit initial, ni même réutilisés dans leur pays d’origine, mais l’investissement en énergie n’est pas perdu.
Les bandes d’aluminium perforé permettent à la lumière de filtrer à l’intérieur du pavillon, produisant un effet très agréable à peu de frais
La transparence du parement en aluminium ajouré du Pavillon de la XVIe Biennale d’architecture du Chili est particulièrement expressive la nuit

Pavillon de la Biennale d’architecture du Chili

Santiago (Chili)

«La façade en aluminium ajouré du Pavillon de la Biennale laisse passer directement la lumière du jour, l’air et les vues sur l’extérieur.»

Des bandes en alliage aluminium-zinc permettent à la lumière de filtrer à l’intérieur du Pavillon de la XVIe Biennale d’architecture du Chili et confèrent à ce bâtiment un caractère presque textile. Les matériaux utilisés pour la construction de ce pavillon temporaire seront intégralement recyclés.

Le thème de la XVIe Biennale d’architecture du Chili, «Vers une architecture soucieuse de notre planète», s’est exprimé dès la sélection du site: le Musée d’art contemporain du parc forestier de Santiago. Certes, le bâtiment n’était pas assez grand pour accueillir la Biennale, mais plusieurs atouts militaient en sa faveur : un emplacement central facilement accessible, et la possibilité de présenter la Biennale à un public plus large que la collectivité des architectes et concepteurs de bâtiment.

Le manque d’espace à l’intérieur du musée a amené les architectes Assadi et Pulido à confier une partie de l’exposition à un groupe d’étudiants pleins d’énergie et d’idées. C’est ainsi qu’on a opté pour un espace public ouvert, à l’extérieur: la place déjà aménagée devant le musée, scène d’activités liées aux arts du spectacle. Le «square des jongleurs» a donc été proposé comme plateforme publique sur laquelle un pavillon temporaire serait érigé, avec des proportions semblables à celles de l’intérieur du musée, pour recevoir l’exposition des écoles d’architecture.

L’enveloppe du pavillon, constituée d’un tissage de tôles d’Aluzinc produites par Hunter Douglas, permet à la lumière de filtrer et donne à l’ensemble un caractère presque « textile ». Ainsi, le pavillon exprime une architecture d’un modernisme radical, tout en se rattachant, par ses structures tissées, aux écrits de l’architecte Gottfried Semper sur les origines de l’architecture, en particulier dans Les Quatre éléments de l’architecture, publié en 1851.

L’Aluzinc est une tôle d’aluminium zingué, généralement utilisé comme matériau de toiture et de parement très durable. Le tissage de la façade du pavillon, caractérisé par un agencement aléatoire d’ouvertures, laisse passer la lumière du jour, l’air et les vues sur l’extérieur. Les bandes d’Aluzinc utilisées avaient une épaisseur variant entre 0,4 et 1 mm et une largeur comprise entre 140 mm et 510 mm; il s’agissait essentiellement de rebuts provenant de la production normale de Hunter Douglas. Une fois la Biennale terminée et le pavillon démonté, ces bandes d’aluminium ont été recyclées intégralement.